Le Journal d’Anne Frank

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Bonjour ! 🐶

Avant même d’ouvrir le Journal, nous connaissons le nom d’Anne Frank et son histoire. Cette jeune fille juive obligée de se cacher avec sa famille pour échapper aux nazis et ainsi éviter d’être déportés dans les camps. Son Journal est drôle, émouvant, intellectuel, gai, oppressant, et surtout sincère. Malheureusement la fin est beaucoup moins joyeuse mais aujourd’hui Anne Frank est un véritable symbole de tolérance dont les idéaux nous apparaissent forts. Le Journal d’Anne Frank s’est vendu dans le monde à plus de vingt millions d’exemplaires, dont plus de deux millions pour la traduction française, texte de l’ancienne édition. J’ai été submergée par tant d’émotions lors de la lecture de ce livre si touchant. Je l’ai été encore plus lors de la visite de la Maison d’Anne Frank à Amsterdam. J’avais envie de partager avec vous un peu de l’histoire d’Anne sur ce blog. Bonne lecture !

• L’histoire •

Anne-Frank

Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main. Son père s’appelle Otto Frank et sa mère Edith Holländer, ils sont tous les deux allemands d’origine juive. Elle a également une soeur aînée, Margot. La famille Frank vécue à Francfort jusqu’en août 1933. La situation s’aggravait en Allemagne, Otto Frank décide d’émigrer avec sa femme et ses filles aux Pays-Bas. Il avait vu dans ce pays une terre d’asile et un Etat à l’abri de  la menace nazie. Les Frank occupent un appartement de la Merwedeplein, dans le Sud d’Amsterdam. Otto Frank créer sa propre société, une entreprise spécialisée dans le commerce de pectine, un produit servant à la préparation de confitures. Puis la guerre éclate, les Pays-Bas sont envahis et capitulent. Au début de l’occupation, la vie de la famille Frank se poursuit normalement mais se succèdent bientôt des mesures, au départ anodines, ensuite de plus en plus rigoureuses, contre les juifs. Pour Otto Frank, dont les souvenirs de l’Allemagne refont surface, il n’y a plus de doute, il faut se cacher, car il est trop tard pour émigrer à nouveau. La sonnette d’alarme retentit lorsque Margot reçoit une convocation des S.S. Cette convocation précipita le départ pour l’Annexe. La famille Frank s’y installa le 6 juillet 1942. Elle fut rejoint en août par M. et Mme Van Pels (Van Daan dans le Journal) et leur fils Peter, puis en novembre par le dentiste, M. Pfeffer (Dussel dans le Journal). Otto Frank avait mis plusieurs personnes dans le secret de leur clandestinité : MM. J. Kleiman, V. Kluger, Miep Gies et Bep. Les « protecteurs » permirent aux habitants de l’Annexe de vivre presque confortablement dans leur cachette en leur fournissant des vivres et des vêtements mais aussi en leur apportant des nouvelles du dehors, des livres, des revues et surtout un grand soutien moral. La suite des évènements sont évoqués dans le journal qu’Anne va tenir pendant 2 ans de clandestinité jusqu’à leur arrestation. Le 4 août 1944, une voiture s’arrête devant l’immeuble du 263 Prinsengracht.  Des hommes en uniforme descendent. Il s’agit de policiers du Sicherheitsdienst, le service de renseignements et d’espionnage des S.S. Lorsque les hommes entrent dans la maison, ils semblent savoir exactement où ils doivent se rendre. Ils se dirigent droit vers la « porte-bibliothèque » pivotante qui cache la porte d’accès à l’Annexe et exigent qu’on leur ouvre. C’est ce qui fait croire au départ à une dénonciation. Les soupçons portèrent sur un magasinier du nom de Van Maaren (mentionné dans le Journal sous les initiales V.M.) mais rien ne pu jamais être prouvé. La famille Frank, les Van Pels, le dentiste furent arrêtés et déportés ainsi que leurs « protecteurs » M. Kugler et M. Kleiman. Ces deux derniers furent envoyés dans un camp à Amersfoort, aux Pays-Bas. Ils connurent des sorts différents mais tous deux survécurent à la guerre. Les familles Frank et Van Pels, ainsi que M. Pfeffer, furent d’abord déportés au camp de Westerbork, dans l’Est des Pays-Bas, près de la frontière allemande. Puis ils furent transportés dans le dernier train qui partit de Westerbork en direction d’Auschwitz, où ils arrivèrent dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944. M. Van Pels fut gazé quelques semaines après son arrivée. M. Pfeffer, lui, mourut le 20 décembre dans le camp de Neuengamme. Mme Van Pels est décédée en avril ou en mai 1945, après avoir été transférée d’un camp à un autre, et son fils Peter est mort le 5 mai 1945 au camp de Mauthausen. La mère d’Anne et Margot mourut à Auschwitz-Birkenau le 6 janvier 1945. Ses filles furent, quant à elles, transférées à la fin du mois d’octobre ou au début du mois de novembre 1944 à Bergen-Belsen, où elles moururent du typhus en février ou en mars 1945. Seul Otto Frank, le père d’Anne et Margot, survécu. Il était resté au camp d’Auschwitz qui fut libéré par les russes le 27 janvier 1945. Il arriva le 3 juin à Amsterdam. Miep Gies, qui par miracle ne fut pas arrêté le 4 août 1944, avait gardé précieusement les écrits d’Anne sous clef dans son bureau. Elle ne les remis à Otto Frank que lorsqu’elle fut sure qu’Anne ne reviendrait pas. Otto Frank tâcha alors d’exaucer le souhait de sa fille. Il parvint à faire publier le Journal.

• Le Journal •

« Je vais pouvoir, j’espère, te confier toutes sortes de choses, comme je n’ai encore pu le faire à personne, et j’espère que tu me seras d’un grand soutien. »

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Anne Frank commence à se confier à son journal le 12 juin 1942, le jour de ses 13 ans. Elle y écrira pendant deux ans, jusqu’au 1er août 1944. Elle avait surnommé son journal Kitty. Le Journal d’Anne Frank apparaît comme un double témoignage. Tout d’abord, il reflète l’expérience d’une jeune fille apprenant à mieux se connaître et découvrant le monde qui l’entoure. On assiste à la maturation physique et psychologique d’une enfant qui devient adolescente. Le journal commence par l’écriture enjouée et naïve d’une petite fille libre qui parle de ses camarades de classe, de ses pitreries et de ses admirateurs, il se transforme au fil des pages à travers les réflexions sérieuses d’une adolescente plus sage qui se cherche. Anne s’interroge sur la nature de l’homme et réaffirme sa foi dans un monde meilleur. Dans cet univers clos qu’est l’Annexe, Anne se tourne vers l’extérieur et, paradoxalement, élargit son champ de vision en s’informant sur les événements du dehors. Anne nous raconte la vie à l’Annexe à travers les pages de son journal, elle y observe les habitants, se moque, s’interroge sur la guerre et l’humanité, y retranscrit ses joies mais aussi l’ennui et la peur des tirs et surtout celle d’être découvert. Au fil des jours, on apprend à connaître Anne mieux que n’importe qui grâce à ses écrits. On découvre les rapports froids qu’elle entretient avec une mère distante, l’amour qu’elle porte à son père et les différences qui la sépare de sa soeur.  Anne emploie des mots très durs parfois lorsqu’elle parle de sa mère mais aussi des autres habitants. Puis, au fil de ses deux années, ses écrits changent et ses sentiments également. Anne est une jeune fille à la personnalité attachante, elle se cherche, grandit et découvre une autre facette d’elle-même, celle que personne ne connaît, celle qu’elle aimerait pourtant montrer. On assiste à l’éloignement à l’égard de la figure paternelle, à la complicité retrouvée avec sa grande soeur. On est également dans la confidence quant à l’évolution de sa relation avec Peter, le fils des Van Pels. Anne rêve de devenir journaliste et plus tard écrivain célèbre. Elle voulait publier un roman sur ce qu’elle avait vécu à l’Annexe. Son père exaucera sont souhait à la fin de la guerre. Dans son journal, reviennent sans cesse les mêmes thèmes qu’elle traite à travers la vision et les interrogations d’une adolescente pleine d’espoir. On y retrouve la claustration et la peur, ses ambitions, son rapport avec les autres et la religion. A travers les écrits de ce journal intime, on assiste très clairement à l’évolution d’une petite fille en jeune femme. Anne début son journal alors qu’elle n’a que 13 ans, elle y aborde des sujets simples et futiles, son envie de liberté et l’incompréhension des autres habitants de l’Annexe quant à sa personnalité. Elle est tranchante dans ses écrits, ne comprend pas les reproches qui lui sont faits et décrit sa solitude ainsi que sa tristesse. Puis, à l’aube de ses 15 ans, tout change en elle. Elle commence à se livrer à Margot, sa soeur, et à Peter, qui devient vite son confident à l’Annexe. Elle relit certains passages de son journal et se rend compte de la méchanceté qu’elle pouvait faire preuve à l’égard de sa mère. Cet évolution nous permet de rester plonger dans le Journal et de le lire jusqu’au bout. Anne Frank m’a donné l’envie de reprendre mon journal et de coucher à nouveau mes sentiments sur le papier. Le fait que l’histoire soit vraie et que nous soyons fasse au journal intime d’une jeune fille, nous mène vers une autre vision moins puérile mais plus sérieuse des évènements survenus car Anne nous informe de ce qui se passe durant la guerre. Anne nous apparaît cultivée et mûre que ce soit dans ses centres d’intérêts que ses réflexions sur la guerre et la religion. Mon coeur est ému lorsque je relis encore et encore ses derniers mots dans son journal, ceux du 1er août 1944. Anne se sent incomprise, les autres ne connaissent qu’une seule facette de sa personnalité, ils ne connaissent pas « le beau côté d’Anne », ce côté profond et silencieux qui ne s’exprime jamais en public. Anne sait exactement ce qu’elle est à l’intérieur d’elle-même, « la douce Anne », elle aurait tant aimé que les autres la voit ainsi, telle qu’elle est réellement.

“La chose la plus merveilleuse, et c’est déjà ça, c’est que je peux écrire tout ce que je ressens, sans cela j’étoufferais.”

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Avez-vous lu le Journal d’Anne Frank ? Avez-vous aimez ? Qu’en avez-vous pensé ? Aimeriez-vous le lire ?

9 réflexions sur “Le Journal d’Anne Frank

  1. Maëlys dit :

    J’ai lu le livre et j’ai fini par regarder le film. J’ai passé un bon moment car maintenant je connais son histoire. Quand j’ai commencé ce livre, je pensais retrouver une partie de ses confidences lorsqu’elle était dans les camps. Malheureusement cette partie n’est jamais venu. J’ai sauté pas mal de passages vers la fin du livre car ça devenait trop répétitif à mon goût. C’est quand même un livre à lire sans s’attendre à voir une partie de sa vie dans les camps.
    Bonne journée 😊

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    • mariemangedesfruits dit :

      Je n’ai jamais vu le film mais je connaissais déjà un peu l’histoire avant de lire le livre, je savais qu’elle n’avait rien écrit lorsqu’elle a été déportée dans le camp parce qu’elle n’a pas eu la chance d’emmener son carner avec elle. C’est peut-être mieux ainsi sinon on n’aurait jamais pu lire son journal.

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  2. bordelaise-by-mimi.com dit :

    Hello,
    comment vas tu ? J’ai lu le journal d’Anne Frank il y a bien longtemps mais j’en garde un souvenir poignant. Cette petite fille décrit avec gaité et dureté parfois, sa vie, sa famille, ses conditions de vie qui se dégradent… J’aimerai d’ailleurs beaucoup un jour visité le lieu où elle a vécu.
    Merci pour ce bel article,
    bisous et à bientôt
    Mimi

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  3. Eléonore BAYROU dit :

    J’ai bien lu son journal il y a longtemps, je suis passée devant l’appartement où elle habitait mais je ne l’ai jamais visité, c’est bien de voir l’intérieur en photo, ça correspondant assez aux descriptions faites dan sa biographie.

    Bisous,
    Eléonore
    sofunnygirl.blogspot.fr

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